0996613/09/1978CHATELLERAULT
A la suite des prises de position de plusieurs personnalités au lendemain de la première journée de la Foire exposition de Châtellerault, nous avons reçu de nouvelles déclarations dont voici les principaux extraits :
CGT-CFDT
« L’inauguration de la foire exposition 1978 n’était pas un moment de loisir. Il était dans l’intérêt des travailleurs de la Sift-Gallus de démontrer le visage d’une ville en pleine croissance de chômage.
Depuis le 9 juin, date du dépôt de bilan, les travailleurs, assistés de leurs sections syndicales CGT et CFDT ont engagé diverses actions, jusqu’à l’occupation de leur usine depuis une semaine et ce pour protester contre les licenciements et le chômage ».
M. Fromonteil (PCF)
« Ce qui donne une « mauvaise image de marque » au Châtelleraudais, c’est la dégradation de l’économie locale. C’est d’ailleurs pourquoi l’action pour la défense de l’emploi a rencontré la sympathie et le soutien de la population et une large compréhension chez les exposants à la foire exposition ».
M. J.-P. Abelin, député
« Des manifestants qui samedi matin ont empêché M. René Monory ministre de l’Économie, d’entrer dans la Foire exposition auraient chanté « Nous avons gagné » alors même qu’ils avaient perdu, alors même que nous avions tous perdu, car ce qui s’est passé samedi à été un mauvais coup : un mauvais coup à la fois pour la démocratie, pour la ville de Châtellerault et pour les travailleurs de chez Gallus.
Un mauvais coup pour la démocratie car interdire à un Ministre dans son département d’inaugurer une foire, se refuser à tout dialogue, sembler remettre en question la volonté du suffrage universel ré-exprimée 5 fois en moins de deux ans, il n’y a pas de quoi faire sourire, même Mme Cresson.
Un mauvais coup pour la ville de Châtellerault car ce n’est pas donner la meilleure image de marque du sérieux de l’extrême majorité des travailleurs de Châtellerault, au moment même où l’implantation de nouvelles industries est si nécessaire et où des négociations très difficiles ont lieu au sujet desquelles les syndicats avaient été mis au courant par nos soins à Chauvigny 8 jours auparavant.
Un mauvais coup pour les travailleurs de chez Gallus enfin car ce n’est pas le meilleur moyen de susciter des vocations parmi les Chefs d’entreprises pour reprendre cette affaire.
Nous sommes intervenus également pour le paiement des salaires et pour obtenir au moment de la liquidation 2 mois de délai supplémentaires. Les salariés de chez Gallus recevraient donc pendant 14 mois 90 à 100 % de leur salaire ».
le 14/06/2023 à 07:59
Source : Centre Presse
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