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0997021/09/1978CHATELLERAULT

GALLUS : LES PLANS FINANCIERS ET DE RESTRUCTURATION EXPOSÉS PAR LE NOUVEAU PDG M. CLAVAUX

Les syndicats demeurent sur leur position

Il semble que l’on s’achemine vers de nouveaux rebondissements dans les jours à venir, en ce qui concerne l’affaire Gallus. C’est la conclusion qu’on peut tirer de la réunion qui a vu hier à Châtellerault, M. Clavaux, PDG de la société, exposer au personnel les modalités d’application de son plan de restructuration. Au vœu émis par M. Clavaux, qui était accompagné de son co-associé M. Blasquez : « Nous souhaitons que cette réunion ait été positive », les syndicats ont opposé un refus significatif : « Nous maintenons nos positions ». C’est-à-dire, qu’aucune reprise du travail, n’est à envisager cette semaine. Les syndicats refusent les 123 licenciements et restent décidés à organiser une table ronde avec les Pouvoirs publics, malgré la réponse négative qui leur avait été donnée mardi par le sous-préfet M. Bèze, lequel avait déclaré que les problèmes étaient à régler avec la nouvelle direction.

M. Clavaux nouveau PDG

« Nous ne sommes pas responsables des licenciements » a souligné M. Clavaux le nouveau PDG, ajoutant que ceux-ci étaient imputables à l’ancienne direction. « Notre plan de reprise a-t-il dit prévoit un effectif de 159 travailleurs. Augmenter ce chiffre serait aller à l’aventure », demandant ensuite aux ouvriers concernés de reprendre le travail.

Quand on sait les marchés conclus par la nouvelle direction qui nécessitent une reprise immédiate de la fabrication, on comprend dans quelle délicate position se trouve M. Clavaux, qui a développé en détail, une argumentation tendant à démontrer la solidité de ses garanties financières et de son plan de travail.

« La société des nouveaux établissements Gallus dit encore le PDG, a désormais son siège à Châtellerault, elle est dirigée par une association de personnes physiques apportant leur propre argent, soit 2 millions mis dans la trésorerie de départ auxquels viennent s’ajouter un cautionnement hypothécaire de 3,5 millions émanant des banques et d’un investissement de 10 millions sur 3 ans. Nous bénéficions également de l’aide de l’État, lequel nous garde ouvertes les portes du marché français, en nous recommandant au Ministère de la Santé. Quant au Ministère de l’Économie, il nous a donné l’assurance de nous octroyer une prime de développement de 1,7 million sur 3 ans » (ce qui était annoncé hier soir, par le Ministère de l’Économie lire en page 2).

M. Clavaux ajoutait : « Nous devons fabriquer 50 appareils par mois, qui pourront devenir 70 dans des délais raisonnables ». Il soulignait par là la possibilité d’augmenter à plus ou moins brève échéance, les effectifs de son personnel. « Le bureau d’études va être profondément remanié, car il faut qu’un nouveau modèle d’équipement soit créé en 1979 pour suppléer à l’appareil Delta dont l’espérance de vie est de 18 mois », poursuivait le PDG, précisant ensuite : « que la société Holdent s'est engagée à commander 400 appareils dont 80 tout de suite. Nous devons en outre livrer 25 équipements dans les meilleurs délais à l’école de La Garancière. Quant aux marchés internationaux, nous sommes concurrentiels et avons déjà pris de nombreux contacts, notamment avec l’Amérique du Sud, qui a passé commande de 160 équipements pour cette année, 250 pour l'an prochain ».

Parlant de la situation des travailleurs licenciés M. Clavaux a précisé que ces derniers toucheraient une prime d’ancienneté s’ajoutant aux indemnités et qu’ils bénéficieraient du licenciement économique. Quant aux salaires du personnel, indexés sur l’INSEE, ils seront sujet à augmentation garantissant le pouvoir d’achat.

 

 

le 14/06/2023 à 08:09

Source : Centre Presse

fermeture, reprise, licenciement

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