CGT

Se connecter

A l’entreprise Zorbibe, route de Nantes, à Poitiers, l’ordre du jour de la réunion de jeudi du Comité d’entreprise a été transmis hier après-midi aux membres. Cet ordre du jour prévoit notamment l’étude d’une demande de 95 licenciements proposés par la direction. Aux établissements Zorbibe, qui sont spécialisés dans la fabrication d’articles de voyage, 37 licenciements ont déjà été décidés en février pour cause économique. Cette entreprise qui emploie 190 personnes dépend d’une direction générale implantée dans la région parisienne, à Bagnolet. M. François, directeur de l’usine de Poitiers, que nous avons rencontré hier après-midi, nous a dit « ne pas avoir de déclaration à faire pour le moment ».

Selon l’analyse de la CGT (dont une section syndicale s’est créée dans l’entreprise en juin 1976), il s’agit la d’une « épuration du personnel dans le but d’éliminer la section syndicale ». « Sur ces 37 licenciés de février, il y avait 35 syndiqués. Aucun cadre concerné, ni de mesure de pré-retraite », argumentent les représentants de la CGT. Ils estiment qu’il ne s’agit pas « d’un problème de carnet de commandes » et que si « le travail ne vient pas à Poitiers », c’est qu’il « est dirigé ailleurs ».

Une autre version de cette demande de licenciements est donnée. A savoir que la concurrence faite au plan international par les pays du Tiers Monde en matière de fabrication de maroquinerie plastique est telle que les fabriques françaises qui œuvrent dans la même spécialité, sont très durement touchées et qu’une reconversion dans la maroquinerie de luxe, dont la production est moindre en raison des prix de revient et de vente, entraînant par là même, entraînant par la même, une main-d’œuvre moins nombreuse, serait recherchée.