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Dans le cadre de la semaine d’actions interprofessionnelles de la CGT, deux manifestations avaient lieu hier à Poitiers et à Châtellerault. Dans ce dernier cas, plus de 500 manifestants - environ 700 selon la CGT - se sont retrouvés dans la rue, venus du secteur public mais aussi des entreprises privées et cela à l’appel du seul syndicat CGT.

Pour la centrale, il s’agissait de montrer « la montée des luttes pour les revendications - emploi, pouvoir d’achat, salaires, retraites, liberté, protection sociale - et la riposte engagée contre les tentatives de déréglementation sociale ».

Fonction publique, la CGT a ainsi dénombré 60 % de grévistes à l’hôpital, 65 % chez les communaux, 100 % à EDF, 80 % aux impôts, 70 % à la SNCF, 70 % à l’ADSEA, 33 % au CAT des Gâts, 95 % au Trésor public, 56 % à la CPAM, 34 % à l’ANPE, avec suivant les cas, des arrêts de travail allant de 2 à 24 heures.

Réponses massives égaiement pour la CGT dans le privé où elle signale des débrayages et actions aux Fonderies du Poitou, à la Sochata, à la SFENA, chez Aigle, Gallus, Giron, Marchall, Jaeger, Domine, des débats ayant lieu aussi parfois. De plus ont participé au défilé plus d’une centaine de retraités, tout le monde se retrouvant devant la mairie où le secrétaire de l’UL, Gilles Lucas devait prendre la parole.

Il notait à ce propos que « si ce 21 octobre a recueilli l’accord de centaines de salariés du Châtelleraudais, c’était grâce au combat de classe de la seule CGT et non grâce aux immobilistes et capitulards ». Et de souligner à l’égard des autres centrales « il est significatif que certaines organisations appellent départementalement à la grève, alors que simultanément leurs dirigeants offrent des cadeaux somptueux au CNPF en matière de licenciements, CFDT en tête. Il est significatif qu'à Châtellerault, le comité local pour l’emploi, présidé depuis février 86 par la CFDT, n’ait jamais été réuni depuis par elle. Le chômage aurait-il disparu ? ».

Enfin, il était indiqué que l’UL avec ses syndicats et les salariés de toutes catégories, poursuivrait l’action contre la « casse industrielle et du service public, le chômage et l’arbitraire patronal » et « inviterait les salariés à la rejoindre sur ces bases revendicatives, dans le combat de classe et l’action de masse plus que jamais à l’ordre du jour... ».

Photo : La manifestation