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1338127/03/1987CHATELLERAULT

AIGLE : “LA GOUTTE D’EAU”

Après l’annonce par la direction de la fermeture de l’atelier décentralisé de Lathus, les élus CGT du comité d’entreprise « d’Aigle » à Ingrandes estiment que « le problème de l’emploi se pose pour l’ensemble de la société ».

En effet, la recherche de la réduction des coûts de production, cause de l’abandon du site de Lathus qui impliquait des charges supplémentaires, « devrait conduire la direction à appliquer une nouvelle stratégie pour l’activité chaussure », estime Lucien Germe, élu du syndicat CGT, qui indique que la charge de travail pour la prochaine collection ne sera connue qu’après les grandes vacances. Entre échéance et les annonces attendues à la réunion du comité d’entreprise début avril, pour des changements au sein de l’entreprise, « il y a une période de transition à traverser, dit M. Germe et pour préserver les emplois au moment où la charge de travail baisse, il faut que les pouvoirs publics interviennent pour assurer un volume de commandes suffisant, notamment avec le marché des chaussures pour l’armée ».

Les élus du comité d’entreprise ont exposé cette position hier au sous-préfet de Châtellerault et aux élus.

Catastrophe à Lathus

Par ailleurs, après les différentes rencontres intervenues en début de semaine, une délégation du personnel de Lathus a de nouveau rencontré hier le maire de la commune, Pierre Boulzaguet. La décision de fermer l’atelier semble inéluctable, mais les élus CGT estiment « qu’il y avait une autre solution en améliorant la productivité sur place par des aménagements techniques ». Ils continuent en tout cas à demander le maintien de l’emploi sur les deux sites, tant à Ingrandes qu’à Lathus.

Mais si « Aigle » s’en va, que sera-t-il possible de faire ? C’est la question que se pose le maire de la commune. Il semble que, presque toutes les employées de l’atelier refusent une mutation à Ingrandes pour raisons familiales et elles pourraient se voir proposer dans ce cas une formation reconversion. Quant au bâtiment, encore propriété de la municipalité, « Aigle » devrait se retirer en le laissant à sa valeur résiduelle, environ 600.000 F. Les moyens humains et les murs sont là pour relancer une activité (les machines sont reprises par « Aigle »), mais il reste à en trouver le promoteur.

En attendant, Pierre Boulzaguet parle de « catastrophe économique » pour la commune, mais aussi toute la région. « Après toutes les suppressions d’emplois subies ces derniers temps, ce peut être la goutte d’eau qui fasse déborder le vase pour les élus du Montmorillonnais » commente-t-il.

E. Joux

 

 

le 09/05/2024 à 10:31

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

chaussure, réorganisation, fermeture, pouvoirs publics

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